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Marie-Hélène Bernard est une compositrice éclectique qui a besoin de toute une variété de genres (œuvres instrumentales, pièces mixtes, musique électroacoustique, partitions pédagogiques…) pour nourrir pleinement sa création. Elle a développé son travail en toute indépendance, en se forgeant une expression personnelle qui aspire à la simplicité sans exclure le lyrisme. Les couleurs sonores y tiennent une place importante, de même que la vocalité, souvent associée à la poésie.

 

Atypique est son cheminement vers la composition ; après des études scientifiques, elle change radicalement de cap, ce qui la conduira à étudier aux universités de Pau, Paris VIII et Paris IV Sorbonne (où elle obtient un doctorat de musique). Parallèlement, elle se forme auprès de Jean Schwartz à l' E.N.M de Gennevilliers pour la musique électro-acoustique, de Sergio Ortega à l’E.N.M de Pantin pour la composition et de Christian Accaoui pour l’écriture.

 

Sa musique a été jouée en Europe, aux États-Unis, au Canada, au Chili, en Chine, en Corée, à Taiwan et au Japon. Elle a été invitée en résidence aux studios du GRM, de La Muse en circuit, du GRAME, du CIRM, du SCRIME à Bordeaux, de la Grande Fabrique, de MIA et Césaré.

Elle reçoit des commandes du Ministère de la Culture (Chemin de poussière avec l’ensemble ALEPH, Sept étoiles, Un chemin de sable blanc), du GRM (Dans les plis de la caverne avec Gérard Buquet, Gexin/Cœur de pigeon, prix 2010 de l’IAWM, Les ailes du phénix avec Wu Wei, Une hirondelle dans la narine du grand bouddha, Boa Sr, sélection de la France pour ISCM 2018, Variations pour des arbres et leurs soupirs), de la radio France-Musique (Hanshan avec l’ensemble Fleur de Prunus et Gosan pour la série "Alla Breve"), des festivals Détours de Babel et FUTURA, du studio Césaré, de l’AsianArt Ensemble (Berlin), de la fondation Marcelle et Robert de Lacour, du Conservatoire de Shanghai, de l’Orchestre National de Lyon ("Chantiers de la création"), du Pôle supérieur de Bourgogne…

 

Ses œuvres sont éditées chez BabelScores

 

Marie-Hélène Bernard aime voyager et se confronter avec d’autres arts et d’autres cultures ;  très attirée par l’Asie, elle a été marquée tout spécialement par deux pays, Bali et le Cambodge. Elle a été lauréate en 2003 de la « Villa Médicis hors les murs », ce qui lui a permis de séjourner plusieurs mois en Chine pour enregistrer les sons de Pékin et approfondir sa connaissance des instruments traditionnels. De nouveau lauréate de la « Villa Médicis hors les murs » en 2013, elle a séjourné en Corée, pays qui lui inspiré le spectacle Un chemin de sable blanc avec la collaboration du vidéaste Robert Cahen. Elle a pu ainsi développer plusieurs projets de création avec des musiciens asiatiques (comme le joueur d’orgue à bouche Wu Wei, la joueuse de cithare guqin Dai Xiaolian, la joueuse de luth shamisen Fumie Hihara, les chanteuses coréennes de pansori Cho Jooseon et Kwon Songhee). Ces collaborations l’ont conduite à rechercher une notation suffisamment souple pour ne pas contraindre le geste instrumental et à reprendre à son compte l’idéal de simplicité de l’esthétique traditionnelle chinoise.

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Marie-Hélène Bernard s’intéresse à tout ce qui touche au son et elle travaille sur la captation des paysages sonores et leur transformation. Son champ d'action passe par la création radiophonique et la conception d’installations et d’environnements sonores pour des expositions. Accueillie par René Farabet sur les ondes de France-Culture en 1991, elle a conçu plus d’une dizaine de pièces dans le cadre de l’ "Atelier de création radiophonique" et produit d’autres documentaires radiophoniques pour France Culture. Elle a obtenu une bourse d'aide à la création radiophonique de la SCAM (société civile des auteurs multimédia) en 1992 et en 2003. Son intérêt pour l’ethnologie et sa volonté d’être témoin du monde nourrissent aussi sa création, comme par exemple dans une installation sonore récente intitulée Étoile de Babel, évoquant les langues menacées dans le monde ou dans sa pièce pour trio et électronique Not Welcome qui fait intervenir des paroles de réfugiés syriens. Son amour de la nature et les recherches du botaniste Francis Hallé lui ont inspiré son dernier spectacle Variations pour des arbres et leurs soupirs avec la violoncelliste Deborah Walker et le comédien François Clavier après un long travail de field recording.

 

Elle partage son temps entre l’Île-de-France et les Cévennes.

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